21 endroits merveilleux à voir dans le Nord-Ouest de l’Argentine

Plus de la moitié de nos voyageurs effectuant un tour du monde passent par l’Argentine. Et pour cause, l’Argentine fait partie du top 3 des pays les plus visités par nos voyageurs. Pour être honnête, on le comprend aisément, il faudrait être fou pour ne pas souhaiter s’y arrêter ! Les chutes d’Iguazu qui nous font nous sentir tout petits, Buenos Aires et son ambiance vibrante et survoltée, la Patagonie et son spectacle unique et incessant, le Nord-Ouest et sa culture indigène sur fond de montagnes colorées, Mendoza et ses curiosités viticoles… On peut le dire, l’Argentine est d’une richesse immense, aussi bien naturelle, que culturelle et historique. Le plus compliqué et fatalement le plus difficile, en Argentine, c’est de choisir quel coin visiter en priorité… Car grand comme 5 fois la France, il faudrait une vie entière pour tout voir ! Dans le cadre de cet article, nous nous concentrerons sur le NOA, le fameux Nord-Ouest de l’Argentine.

Iruya

Iruya est un secret que l’on aimerait bien garder pour soi. Situé au nord de la province de Salta, à la frontière avec la province voisine de Jujuy, il faut compter plusieurs heures sur des routes accidentées et très isolées – mais néanmoins sublimes – pour atteindre le petit village d’Iruya, où vivent quelques 1.000 habitants à plus de 2.700 m d’altitude. Il n’y a qu’un seul véritable hôtel, mais à la sortie du bus, les villageois viennent proposer aux touristes des chambres basiques pour la nuit au sein de leur logement. Généralement, c’est très simple mais c’est propre, et c’est surtout bon marché. À Iruya, il y a peu de choses à faire à part prendre le temps de vivre. Pas vraiment de bar ou de restaurant, pas de réelle connexion à Internet, et encore moins de magasins… Mais un petit village à flanc de montagne, et une nature incroyable avec de sublimes randonnées à faire aux alentours. Les moins timides et les plus à l’aise en espagnol pourront tenter d’entamer la conversation avec les locaux, tandis que les autres observeront patiemment le ballet des villageois de ce petit coin de paradis insoupçonné, au milieu de nulle part.

(photo : Sonia Nadales)

La Quebrada de Humahuaca

La Quebrada de Humahuaca est une vallée profonde et fertile, qui s’articule autour des villages de Humahuaca, Tilcara, Maimará, et Purmamarca. C’est l’une des régions du pays ayant le mieux conservé les traditions indigènes, dont la Pachamama, que l’on célèbre chaque année au mois d’août. Déclarée Patrimoine Culturel et Naturel de l’Humanité en  par l’UNESCO, la Quebrada abrite de nombreux vestiges de l’époque pré-colombienne et coloniale ; l’on s’y rend pour admirer l’immensité des paysages arides et les couleurs stupéfiantes des montages alentours. L’une des plus célèbres, la Montagne aux Sept Couleurs (Cerro de los Siete Colores) s’admire depuis Purmamarca. Se promener dans le village à la recherche du meilleur point de vue pour voir changer les teintes en fonction de la luminosité devient alors un véritable jeu, pour l’enfant qui sommeille en chacun. La découverte de la Quebrada est généralement en tête de la to do list des voyageurs dans le Nord-Ouest de l’Argentine.

(photo : Telmo Filho)

La montagne de La Palette du Peintre (La Paleta del Pintor) que l’on peut observer depuis le village de Maimará promet aussi de belles surprises avec sa succession de plaques rocheuses multicolores. Humahuaca, le plus grand des villages de la Quebrada, charme par ses petites rues pavées et ses sublimes maisons coloniales. Son carnaval, réputé dans tout le pays, amène chaque année en février le village à se transformer pendant 8 jours. Humahuaca est également célèbre pour son artisanat. Enfin, Tilcara, en plus d’être un très beau village à l’identité très marquée, constitue un excellent point de départ pour découvrir la Quebrada de Humahuaca. Si ce village de moins de 5.000 habitants séduit particulièrement les voyageurs, c’est pour son folklore et ses festivités, sa douceur de vivre (une météo exceptionnelle qui fait d’elle l’une des villes les plus ensoleillées d’Argentine), mais également pour son superbe musée archéologique, son église coloniale, et sa forteresse datant de l’époque des Indiens Omaguacas, le Pucará de Tilcara. Il y a également de sublimes randonnées à faire aux alentours, dans une nature absolument hallucinante (La Garganta del Diablo, notamment).

(photo : Jonas Wurster)

San Antonio de los Cobres et le Train des Nuages

Perché à plus de 3.700 m d’altitude – faisant ainsi de lui l’un des plus hauts villages du pays – San Antonio de los Cobres n’a pas grand intérêt en soi, même s’il semble sorti tout droit d’une autre époque. La plupart des touristes ne font que s’y arrêter, et pour cause, le célèbre Train des Nuages (Tren a las Nubes) qui part de Salta pour La Polvorilla, y fait une escale. Cette ligne de chemin de fer, servant désormais uniquement d’attraction touristique, a été construite (pendant 27 ans !) au début du 20ème siècle dans l’idée de pouvoir rejoindre le Chili. Le Train des Nuages ne s’appelle pas ainsi par hasard ; il emprunte des viaducs pouvant mesurer jusqu’à 36 m de hauteur, surplombant ainsi des ravins vertigineux, le tout à parfois plus de 4.000 m d’altitude ! Sans surprise, ce trajet en train est l’un des plus hauts du monde. Très prisé des touristes venant dans le Nord-Ouest de l’Argentine, notons qu’il faut compter 15h aller-retour et prendre en considération qu’il ne circule que la moitié de l’année, de mars à novembre. Les visiteurs venus par la route pourront également faire escale à Salinas Grandes (désert de sel) ou aux Ruines de Tastil, déclarées Monument Historique National.

Salta

La ville de Salta est souvent une simple étape pour les voyageurs dans le Nord-Ouest de l’Argentine, et pourtant, elle a beaucoup à offrir. Ses plus de 500.000 habitants font d’elle l’une des villes les plus importantes du nord du pays, tandis que sa situation géographique en fait effectivement une étape de choix, entre les Vallées Calchaquíes et la Quebrada de Humahuaca. Surnommée – non pour rien – Salta la linda (Salta la belle), elle peut se vanter d’être la ville d’Argentine ayant le mieux conservé son architecture coloniale. Son Cabildo, sa Cathédrale rose pastel et son église San Francisco (rouge !) figurent parmi les monuments les plus réputés de la ville. Mais elle abrite également le très beau Musée d’Archéologie de Haute Montagne (MAAM), où l’on peut découvrir d’incroyables momies incas ; son Cerro San Bernardo (accessible en téléphérique), offrant une jolie vue sur toute la ville et sur la Vallée de Lerma ; mais également de profiter des célèbres empanadas, petits chaussons fourrés que l’on mange à travers toute l’Argentine, réputés comme étant les meilleurs du pays ! Les soirées à Salta peuvent vite devenir endiablées, notamment dans les peñas du quartier de la Balcarce, où danse, chant et repas traditionnel sont particulièrement à l’honneur. Enfin, Salta est donc, comme précisé plus haut, le point de départ du célèbre Train des Nuages.

(photo : Karla Robinson)

Cuesta del Obispo et Parc National Los Cardones

La très belle route 33, menant de Salta à Cachi et connectant ainsi les Vallées de Lerma aux Calchaquíes, passe par la Cuesta del Obispo, un tronçon de route en zigzag assez impressionnant duquel on a un point de vue stupéfiant sur les routes sinueuses empruntées. C’est également le point d’entrée du Parc National Los Cardones, vaste espace de quelques 65.000 hectares, où les cactus règnent en roi et où vivent paisiblement de nombreux lamas en liberté. L’on y trouve des restes archéologiques et paléontologiques intéressants, notamment des oeufs de dinosaures et des peintures rupestres. Les visiteurs de ce très beau parc doivent garder en tête qu’il n’y a pas de véritable structure d’accueil touristique, chacun doit donc prendre ses précautions (crème solaire, eau, nourriture…). Deux points d’intérêt sont à ne pas louper ; tout d’abord la Piedra de Molino, point culminant de la route (à plus de 3.300 m) offrant une vue sublime sur le canyon, et la Recta de Tin Tin, une route parfaitement droite et rectiligne qui serait a priori un héritage du célèbre Chemin de l’Inca qui traverse plusieurs pays d’Amérique du Sud.

(photo : Agustín Lautaro)

La Ruta 40, de Cachi à Cafayate

En plein coeur des Vallées Calchaquíes – considérée comme la plus belle région du pays – se trouve une portion de la mythique Ruta 40 qui traverse le pays du nord au sud sur 5.000 km. Elle est, en quelque sorte, pour l’Argentine ce que la Route 66 est pour les États-Unis. Sur cette portion de Cachi à Cafayate, on traverse des paysages de montagnes rougeâtres stupéfiants, dont les formes des roches et les couleurs se sont façonnées au fil des siècles. Les jolis villages de Seclantás, Molinos ou encore Angastacos ponctuent le périple et offrent de belles surprises, tant culinaires, qu’architecturales ou historiques. D’un point de vue artisanal, le tissage de ponchos à la main est la spécialité locale ! Enfin, le village de Cafayate est extrêmement réputé pour ses vignes et ses vins, que l’on peut déguster dans les caves de la région. En toute logique, qui dit « bons vins » dit forcément « bons repas » ! De bons restaurants proposent dans le coin d’excellents asado sur parilla afin de goûter aux merveilleuses viandes argentines.

La Quebrada de las Conchas

La route 68 entre Cafayate et Salta promet de belles surprises, notamment dans sa partie sud ; c’est la Quebrada de las Conchas. La rivière du même nom a façonné la roche, créant ainsi d’incroyables formes, devenues désormais de véritables laboratoires de curiosité dont les noms donnent quelques indications sur ce que l’on va trouver : L’Obélisque (El Obelisco), L’Amphithéâtre (El Anfiteatro), La Gorge du Diable (La Garganta del Diablo), ou encore le Belvédère des Trois Croix (El Mirador Tres Cruces). Il est toujours conseillé de faire la route tôt le matin ou en fin de journée, afin de profiter d’une luminosité de choix ; les rouges offrent alors toute leur gamme en jouant avec le soleil.

Les Ruines de Quilmes

C’est dans la province de Tucúman, l’une des quatre du Nord-Ouest de l’Argentine, que se trouve la Cité sacrée des Quilmes (Ruinas de los Quilmes), à 1.800 m d’altitude, au pied du Cerro Alto del Rey, dans un décor aride où survivent uniquement quelques broussailles et d’immenses cactus. Ce site exceptionnel est l’un des plus importants du pays ; son histoire, comme celle des Indiens Quilmes, est passionnante, c’est pourquoi il est fortement recommandé d’accepter la visite commentée d’un guide en arrivant sur les lieux. Une visite de ruines sans explication comporte – disons-le – bien moins d’intérêt… Le site a eu une importance considérable dans l’histoire de la lutte des Indiens contre l’invasion espagnole ; La communauté des Quilmes a en effet réussi a lutter durant 130 ans contre les conquistadors espagnols. Aujourd’hui, il ne reste que très peu de descendants des Quilmes.

Tafí del Valle

Dans la jolie région de Tafí del Valle se trouve le charmant village du même nom, perché à 2.000 m d’altitude, au bord d’un lac et au coeur d’une nature époustouflante. C’est en ces lieux que les habitants de la grande ville voisine, San Miguel de Tucúman, viennent passer leurs week-ends. L’intérêt de l’endroit – en dehors de la nature qui est très belle – se situe principalement dans les activités de plein air que l’on peut y faire, notamment randonnées, planche à voile, VTT, parapente, balades à cheval, etc… À une quinzaine de kilomètres de là, à El Mollar, se trouve La Réserve Archéologique de Los Menhires, où l’on peut découvrir des menhirs sculptés de l’époque de la culture Tafí dont les représentants peuplaient la région au VIIIème siècle ! L’autre intérêt du coin se situe sur la route entre Les Ruines de Quilmes et Tafí del Valle ; le village d’Amaicha del Valle abrite un très beau musée, le Musée de la Pachamama, organisé comme une véritable citadelle sacrée, avec un autel dédiée à la Mère-Terre (traduction française de Pachamama). Le musée en lui-même est sublime, se mariant parfaitement à la nature pure environnante, et permet de mieux comprendre la culture indigène, tout en redonnant un peu aux Indiens ce qui leur a été enlevé il y a fort longtemps, à l’époque de la colonisation.

(photo : Bruna Fiscuk)

Crédit photo à la une : Hector Ramon Perez

Ce contenu a été mis à jour le 16 décembre 2022.

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