Afrique du Sud : les sites à ne pas louper

Lorsque l’on parle de bout du monde, on pense bien souvent à l’Océanie, aux îles du Pacifique, éventuellement à l’Amérique du Sud – en prenant soin d’y aller gaiement dans le cliché dépaysant des lamas et cholitas colorées – afin d’être sûr de se retrouver à l’autre bout du monde dans tous les sens du terme. Mais si on prend la question du bout du monde au sens plus vertical et un tantinet moins horizontal, on se retrouve en Afrique du Sud, un pays aussi dépaysant que fascinant, tout en ayant l’avantage indéniable d’avoir un décalage horaire absolument nul (malgré 11h de vol !) avec la France.

Zoomons alors sur les sites à ne pas louper lors d’un voyage sans jetlag en Afrique du Sud ! Mais mieux vaut partir averti, l’Afrique du Sud, c’est le paradis des amoureux de randonnée, d’escalade et autres sports de plein air. En Afrique du Sud plus qu’ailleurs, on se sent tout petits, tant face à la nature grandiose qu’à la faune sauvage. Il est préférable d’investir alors dans une bonne paire de chaussures de marche, et se sentir prêt à reconnecter avec ce dehors, omniprésent et envoûtant.

Johannesburg : l’insécurité empêche-t-elle la visite ?

Parce que c’est souvent par ici que commence tout voyage en Afrique du Sud, Johannesburg mérite un détour, même court, ne serait-ce que pour prendre conscience de l’immensité de cette ville que l’on appelle souvent la « New York d’Afrique ». Mais également pour assister à sa transformation pour le mieux, lentement mais sûrement.

La réputation de Jo’burg n’est sans doute pas des meilleures ; pour cause, l’écart du niveau de vie entre riches et pauvres est parmi les plus élevés au monde, ce qui a eu pour effet de laisser planer un certain climat d’insécurité dans la ville. Pour autant, cela ne doit pas empêcher la visite, en prenant évidemment quelques précautions d’usage. À ne pas louper : le Musée de l’apartheid, les quartiers de Newton, de Melville, de Soweto (avec un guide), et de Maboneng, le Neighbourgoods Market, et éventuellement, le Carlton Center pour prendre de la hauteur (223 m exactement !). De nombreuses agences de voyage organisent des visites de la ville, permettant à ceux qui le souhaitent de découvrir la ville de façon plus « encadrée », diminuant ainsi considérablement le sentiment d’insécurité que l’on pourrait ressentir. Quoi qu’il en soit, compte tenu de l’intensité de l’histoire de la ville, c’est fortement recommandé ; sinon, on louperait beaucoup de ce que Johannesburg a à nous conter.

Le Cap (Cape Town) : capitale de la douceur de vivre

Évidemment célèbre grâce au Table Mountain National Park et au Cap de Bonne-Espérance tout proches, la ville du Cap est indéniablement la plus prisée du pays. Elle séduit pour sa qualité de vie avec sa nature à portée de main et son effervescence culturelle et artistique ; les amateurs de street art ne pourront qu’être séduits ! Au Cap peut persister également un léger sentiment d’insécurité, dû, là encore, à l’écart qui réside entre riches et pauvres.

À ne pas louper cependant : Long Street et ses restaurants et cafés, Camps Bay Beach et ses surfeurs, le quartier de Waterfront et sa modernité, Robben Island et son histoire, District Six et son musée, le quartier de Bo-Kaap pour comprendre l’histoire des Malais (Musulmans originaires d’Indonésie et du sous-continent indien), et Langa, le plus vieux township de la ville. Ces deux derniers lieux se visitent préférablement avec un guide. Bien entendu, le Table Mountain National Park et sa vue imprenable sur la baie, ainsi que le Cap de Bonne-Espérance et ses alentours sont des immanquables. Toute la Péninsule du Cap est terriblement séduisante, notamment pour ses différentes plages et ses petites villes de charme comme Simon’s Town, son architecture coloniale, et ses manchots (à observer depuis la plage de Boulders) !

Bo-Kaap (photo : Devon Janse van Rensburg)

La Garden Route et la Wild Coast : la « vraie Afrique » ?

La Garden Route est la route qui se situe entre les villes du Cap et de Port Elizabeth. Bordant le littoral, elle offre des panoramas à couper le souffle, tantôt constitués de falaises vertigineuses, tantôt de plages de sable blanc à perte de vue. C’est d’ailleurs peu de temps avant d’arriver à Port Elizabeth que l’on peut gagner LE spot de surf d’Afrique du Sud, Jeffreys Bay. Reposante et enivrante, elle permet de passer progressivement du tumulte de la ville, à la ruralité de la Wild Coast.

La Wild Coast, qui se situe quant à elle entre les villes de East London et de Port Edward est une région… sauvage, comme son nom l’indique. Elle est habitée par les Xhosas, ethnie majoritaire dans la région. Visiter la Wild Coast nécessite du temps et de la patience ; certains voyageurs aiment dire que la Wild Coast, c’est « la vraie Afrique ». C’est en tout cas celle que l’on s’imagine ! L’Afrique rurale, l’Afrique des traditions, l’Afrique souriante et accueillante, loin des violences et de l’insécurité qui peut exister dans les grandes villes.

Zithulele (photo : Joshua Gaunt)

Safari en Afrique du Sud : quel parc choisir ?

C’est vraisemblablement LA question que tout le monde se pose – et avec raison – dans le cadre d’un voyage en Afrique du Sud. Commençons par le fâcheux : il n’y a aucune bonne réponse ! Le Kruger National Park est le plus connu, le plus prestigieux, et le plus grand d’Afrique du Sud. Il est certainement le plus époustouflant, mais il est également le plus fréquenté… bien sûr ! Le Hluhluwe-iMfolozi National Park constitue souvent une option de choix, pour sa beauté, son histoire (c’est la plus ancienne réserve d’Afrique), et l’on peut y rencontrer les fameux Big Five (lion, léopard, éléphant, rhinocéros, buffle africain), tout comme au Parc Kruger.

La Réserve animalière de Dinokeng permet, elle aussi, d’observer les Big Five, tout en ayant l’avantage assez intéressant de se trouver près de Johannesburg. Il s’agit d’ailleurs de « la première réserve animalière avec les Big Five en liberté proche d’une zone urbaine », mais c’est vraisemblablement également la première au monde ! Non loin de Johannesburg également se trouve le célèbre Pilanesberg National Park. On peut également y observer les Big Five sans s’éloigner trop de la ville (il faut compter 2 heures de route).

Le Kgalagadi Transfrontier Park, promet, quant à lui, une expérience unique avec ses pistes et dunes de terres rouges. Les couchers de soleil y sont majestueux, et l’on peut y observer un nombre impressionnant d’animaux, dont plus de 1000 prédateurs ! Les amoureux d’éléphants préféreront sans doute le Addo Elephant National Park pour observer ces géants. En fait, en la matière, il existe autant d’options que de préférences et autres critères de sélection.

Et la nature, hors des safaris ?

…Et la nature hors des safaris, elle est belle et TRÈS généreuse ! C’est l’une des promesses tenues par ce pays surprenant. Que l’on choisisse la randonnée, l’escalade, le parapente, le kayak, la plongée ou même le saut à l’élastique, il est facile – et même recommandé – de reconnecter avec la nature ! On mettra l’emphase sur le Drakensberg, véritable paradis des randonneurs et des grimpeurs. Cette chaîne de montagne se découvre au gré de ses parcs nationaux et différents points d’intérêt, comme l’explique très bien cet article dédié au Drakensberg. Seconde emphase, le Blyde River Canyon ! On trouve, dans cet article de blog d’un voyageur, de précieuses informations sur les randonnées possibles au Blyde River Canyon. Ces lectures parallèles permettent d’aller plus loin et d’en prendre plein les yeux !

Blyde River Canyon (photo : Ashim D’Silva)

Les petits + de l’Afrique du Sud…

Nous ne pourrions parler de l’Afrique du Sud sans évoquer Nelson Mandela. Visiter l’Afrique du Sud est une merveilleuse occasion de découvrir la vie et le combat de cet homme, qui s’est battu pour la paix et l’égalité. En parcourant la Wild Coast, on en apprend beaucoup sur l’ethnie de Nelson Mandela, les Xhosas ; dans le township de Soweto, à Johannesburg, on peut visiter l’ancien premier domicile familial historique de Nelson Mandela, où il a vécu de 1946 à 1962 ; au Cap, on découvre ses conditions de détention dans la prison de Robben Island de 1964 à 1982 ; ou encore à Mthatha, on peut visiter le Musée Nelson Mandela, véritable héritage de sa vision et de ses valeurs.

L’autre petit plus de l’Afrique du Sud, ce sont ses baleines ! De juin à décembre, il est possible de les observer, notamment à Hermanus, ville balnéaire située à une centaine de kilomètres du Cap.

Le dernier point et non des moindres, c’est le Lesotho et le Swaziland ! Ces deux petits royaumes enclavés offrent des richesses insoupçonnées et s’inscrivent à la perfection dans un voyage en Afrique du Sud, comme s’il s’agissait de provinces du pays. En réalité, le Lesotho et le Swaziland permettent un réel « choc » culturel, en raison du contraste culturel et géographique qu’ils offrent tous les deux. Malgré des paysages époustouflants et une nature omniprésente, tout semble davantage à échelle humaine, plus simple, plus lent, plus tranquille. En bref, une véritable aubaine pour ceux qui ont du temps, et une merveilleuse occasion de revenir pour ceux qui en auraient un peu moins…!

(Photo : Angelo Moleele)

Crédit photo à la une : Casey Allen 

Ce contenu a été vérifié et mis à jour le 25 octobre 2023.

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