Faire son sac pour partir en voyage

En préambule à cet article, il nous semble primordial de préciser que lorsque nous parlons de « faire son sac », nous parlons d’un sac à dos de backpacker (de 40 à 70L, selon les besoins de chacun), pour un voyageur désireux de voyager le plus léger et efficacement possible. Voyageur ou voyageuse en valise géante à roulettes (avec vanity case à part), vous ne vous sentirez peut-être point concerné(e) par l’article qui suit.

Nous aurions pu appeler cet article « commencer à préparer son sac pour partir en voyage, s’asseoir parterre et pleurer », mais non. Parce que faire son sac pour partir en voyage peut presque devenir un jeu d’enfant si l’on respecte quelques règles d’or. Les voici :

Faire ses adieux à sa garde-robe

Avant toute chose, il faut bien prendre conscience d’un point très important : en voyage, on n’a plus jamais l’opportunité d’hésiter et de choisir nos vêtements le matin. On prend ce qu’il y a (c’est-à-dire pas grand chose) et surtout, ce qui est le moins enfoui au fond du sac. C’est ainsi que l’on peut être habillé(e) très souvent pareil, mais on s’y fait vite, et ce gain de temps matinal s’avère être au final plutôt bénéfique. On ne fait donc pas son sac à dos comme l’on prépare sa valise pour aller en week-end à Londres ou en vacances dans le Lubéron. On ne compte donc pas une culotte par jour de voyage ; on oublie les « je vais prendre ce tee-shirt blanc de soirée, au cas où il y a une soirée blanche quelque part, hihi ! ». Que l’on voyage un mois ou un an, il faut partir du principe que l’on pourra laver nos vêtements tous les cinq jours environ ; cela donne une indication sur le nombre de sous-vêtements à emporter. N’oublions pas que porter le même tee-shirt plusieurs jours d’affilée n’a rien de dramatique, et qu’un pantalon de rando transformable en short est certes moche, mais extrêmement pratique.

Bannir les « au cas où » et autres « on ne sait jamais » de son vocabulaire

…Et oui, sinon on emporterait notre maison entière. Parce qu’ « on ne sait jamais », on pourrait aussi avoir besoin d’un moule à gâteau pour faire un cake au chocolat à nos hôtes boliviens, ou d’un restant de feu d’artifice du dernier 14 juillet pour utiliser en signal de détresse en cas de grand danger.
Nous prenions l’exemple précédemment de la petite tenue seyante pour sortir dans les discothèques du bout du monde, mais cela fonctionne pour absolument TOUTES les fringues. Il faut se dire une chose : on trouvera tous types de vêtements dans tous les pays du monde pour nous sauver la mise au moment voulu.

(Photo : Andreas Chu)

Optimiser le rangement dans le sac à dos

Le roulement de vêtement (pas en boule, hein) est la technique la plus connue. On plie d’abord le tee-shirt normalement, puis on le roule, comme lorsque on roule une crêpe après avoir mis du Nutella. Il y a aussi les chaussettes planquées dans les chaussures. Ca peut paraître idiot, mais même l’espace d’une paire de chaussettes gagné, ça peut être une grande victoire sur l’avenir du rangement du sac à dos.

On peut aussi organiser son sac par « mini-sacs ». On en trouve chez Décathlon ; cela permet d’avoir un sac à vêtements propres, un autre à vêtements sales, encore un autre avec seulement les sous-vêtements, etc. Ce petit côté psychorigide de l’organisation permet tout d’abord d’avoir un sac équilibré en termes de répartition de poids (on n’aura pas une chaussure qui traîne en bas au milieu des tee-shirts et une autre en haut avec les pantalons). Cela permet ensuite de savoir exactement où sont chacune de nos affaires et évite de tout vider pour juste prendre son maillot ou son k-way.

Concernant la trousse à pharmacie, le petit truc connu de tout backpacker, c’est de retirer les médicaments de leurs boîtes pour gagner de l’espace et de les ranger (avec leur notice attachée à la plaquette par un élastique) dans des sachets, type sacs de congélation. Cela à le mérite de les protéger de l’humidité. Attention cependant à l’écrasement dans le sac, mieux vaut leur trouver une place de choix.

Le dernier point à prendre en compte, c’est la répartition du poids DANS le sac à dos. Généralement, ce que conseillent les magasins spécialisés, c’est de mettre des choses légères au fond du sac (contrairement à ce que l’on aurait tendance à penser), et les poids les plus lourds le long du dos.

Adapter ses vêtements à son type de voyage

Cela peut paraître évident. Si on fait un tour des îles du Pacifique, doudounes et autres vêtements chauds seront superflus puisque maillots de bain et poom poom shorts seront l’essentiel du bagage. Mais pour ceux qui, par exemple, font un tour du monde et qui fouleront le sable des plages polynésiennes, qui grimperont à 5.000 mètres d’altitude en Bolivie, qui visiteront Bangkok à pieds en pleine mousson, ou qui feront un trek de 15 jours au Népal, la tâche se complique. Il faut donc trouver de bons compromis, comme des vêtements techniques qui ont l’excellent avantage d’être légers et compacts. Il existe pléthore de marques proposant des produits à des prix plus ou moins exorbitants, car il faut l’avouer, le plus dérangeant dans ces vêtements, c’est leur prix. Il faut donc savoir faire un bon mix de vêtements techniques / vêtements classiques pour atteindre le bon ratio espace / poids / prix dans le sac à dos. Tout dépend des goûts, budget, et taille /poids souhaités du sac à dos au final, de chacun.

(Photo : S&B Vonlanthen)

Écouter / lire les retours de ceux qui ont voyagé avant 

Voici le contenu du sac à dos de Anne (qui écrit cet article) lors de son tour du monde en 2013. Il s’agissait d’un sac 40+10L. Le contenu décrit est tel qu’était le sac au départ en voyage ; à cela s’ajoutent des commentaires suite au retour.

À noter : ce sac à dos était un sac à dos pour un tour du monde de 10 mois à travers l’Amérique du Sud (jusqu’à 5.000 mètres d’altitude en Bolivie), les USA en plein été, la Polynésie et l’Océanie en « hiver », et l’Asie pendant et après la mousson. 

Vêtements :

– 1 doudoune en plumes compressible (The North Face). J’en ai été ravie du début à la fin, elle m’a vraiment sauvée la vie plus d’une fois, notamment en Bolivie, au Pérou, en Indonésie (altitude).
– 1 veste coupe-vente, fine, légère, déperlante (The North Face). Utile mais pas du tout indispensable. Je l’ai troquée par un sweat à capuche acheté aux USA, qui m’a ensuite servi aussi bien de pull que de veste par la suite.
– 1 k-way tout simple (Décathlon). Indispensable, évidemment.
– 1 paire de chaussures de marche basses. Indispensable.
– 1 paire de Converse. Indispensable pour marcher en ville, pour se sentir à l’aise. J’ai même dû en racheter en cours de route !
– 1 paire de tongs. Indispensable pour la plage, pour les grosses chaleurs et pour faire respirer ses petits pieds, mais aussi pour les douches sales, ou pour servir de « pantoufles » dans les hostels.
– 1 collant + 1 haut thermiques (Odlo). Cela m’a uniquement servi 2 ou 3 fois en Bolivie quand il a fait très froid en altitude.
– 1 pantalon transformable en short. Pas indispensable mais très utile ! Je l’ai surtout utilisé en Amérique du Sud pour les quelques randos que j’ai faites.
– 1 tee-shirt technique en micro-fibres pour les randos (Décathlon). Je ne l’ai absolument jamais mis.
– 1 short en jean et 1 jean. La base de ma garde-robe de voyage, ils m’ont évidemment été indispensables. Le jean, surtout en Australie car j’y étais en hiver (il ne faisait pas chaud le soir), ainsi qu’au Népal et à Hong-Kong (plein hiver).
– 4 tee-shirts/débardeurs. J’en ai jetés et rachetés en route.
– Des sous-vêtements pour 5 jours (+ 1 paire de chaussettes chaudes). Ce fut parfait.
– 1 maillot de bain. Pas eu besoin de plus !
– 1 foulard et 1 paire de gants fins. Les gants ne m’ont servis qu’en Bolivie. Le foulard m’a servi d’écharpe notamment.
– 1 pyjama. Evidemment indispensable…
– 1 petit pull fin. Je l’ai beaucoup porté, jusqu’à ce que j’achète mon sweat à capuche aux USA.

Hygiène :

– Médicaments. De toute ma liste, je n’ai utilisé que quelques Doliprane & Spasfon, mais j’ai eu la chance de ne pas tomber davantage malade !
– 1 serviette en micro-fibres. Indispensable (douche & plage), elle prend peu de place et sèche très vite.
– 2 savons de Marseille (pour la lessive). J’ai rapidement acheté du savon liquide pour lavage à la main, plus efficace à mon goût…
– Shampoing, savon, déo, brosse à dents, dentifrice…. Que j’ai rachetés au fur et à mesure du voyage. On trouve tout cela partout.
– Brosse, mini-miroir, rasoirs, coupe-ongles, vernis transparent, coton-tiges…. Indispensable aussi, évidemment.
– Lingettes nettoyantes. Je les ai finies mais n’en ai pas racheté en cours de voyage.

Divers :

– 1 couteau-suisse. Très peu utilisé.
– Des couverts. Jamais utilisés.
– 1 moustiquaire. Jamais utilisée.
– 1 carnet + des stylos. Indispensable !
– 1 lampe frontale. Indispensable en particulier lorsque je dormais en dortoir pour lire, organiser mon lit et mes affaires.
– Fils et aiguilles. Peu utilisés.
– 1 paire de lunettes de soleil. Indispensable.
– Des sacs hermétiques pour protéger des trucs de l’humidité ou de la poussière. Très utiles !
– 1 cordelette pour étendre mon linge. Indispensable.
– 2 cadenas à code. L’un s’est cassé, j’ai fait avec un seul et ça m’a été suffisant et… indispensable.

Evidemment, cette liste peut-être tout à fait différente en fonction des besoins ou des pays visités. Certains voyageurs nous ont déjà confié que leur moustiquaire leur avait été d’un grand secours en Asie du sud-est. D’autres utilisent régulièrement couverts et couteau-suisse. Tout dépend de la façon de voyager de chacun. Mais ce qui est à garder en tête absolument, c’est que dans les pays où le tourisme est un minimum implanté, tout se trouve sur place.

À lire aussi :
✏️ L’art de voyager léger ou comment obtenir un sac à dos le moins lourd possible

Crédit photo à la une : Mukuko Studio 

Ce contenu a été vérifié et mis à jour le 21 novembre 2023.

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