Les Îles Cook : Un coin de paradis peu connu des Français

Les Îles Cook sont sans nul doute un petit paradis insulaire, à l’image de ce qu’est l’autre bout du monde dans l’inconscient collectif ; sable blanc, lagon turquoise, petits bungalows sur pilotis face à l’immensité bleue du Pacifique, poisson frais tous les soirs et douceur de vivre au quotidien… Voilà qui fait rêver. Si l’on rajoute à cela que les Îles Cook sont assez peu fréquentées par les voyageurs français, il est certain que l’on marquera des points.

Aux Îles Cook, on parle anglais et la monnaie est le dollar néo-zélandais ; voilà donc qui pourrait suffire à décontenancer un visiteur francophone dans le Pacifique, qui préfèrera alors aux Îles Cook la sublime Tahiti ! Si Tahiti constitue un excellent choix (ce n’est pas nous qui dirons le contraire !), les Îles Cook savent être réellement surprenantes. Nous avons rencontré Lucile Meyer, une Française installée aux Îles Cook depuis plusieurs années. D’abord venue pour des vacances, elle s’est finalement installée dans l’archipel, a géré un hôtel avec son mari, pour aujourd’hui continuer dans le tourisme ; elle s’occupe notamment de la page Facebook française officielle de l’Office du Tourisme des Îles Cook. Pour Zip World, elle a accepté de nous parler de sa nouvelle terre d’adoption, dont elle est tombée amoureuse dès son premier séjour avec son mari, en 2010.

Pour bien comprendre, lorsque l’on parle de l’archipel des Îles Cook, on fait généralement allusion à la partie méridionale (en rouge sur la carte) et à ses îles les plus importantes, Rarotonga (et son aéroport international) et Aitutaki (petit paradis sur Terre)… Mais les Îles Cook, c’est aussi sa partie septentrionale à 1.200 km au nord et ses îles (en bleu sur la carte), dont la plus peuplée ne compte que quelques 500 habitants.

L’île principale, Rarotonga, se trouve à seulement 4h d’avion d’Auckland, en Nouvelle-Zélande. Pour les voyageurs arrivant par « l’autre côté » du globe, il faut compter 2h40 depuis Tahiti (1 vol par semaine avec Air Tahiti) et 10h depuis Los Angeles (1 vol direct par semaine avec Air New Zealand). Les Îles Cook s’intègrent donc à merveille dans le cadre d’un tour du monde d’est en ouest, ou bien d’ouest en est avec escale ou non à Tahiti juste avant, ou juste après. 🙂

Comme de nombreuses destinations du Pacifique, les Îles Cook peuvent être considérées comme une destination élitiste ; il est vrai que pour accéder aux paradis polynésiens, les tarifs sont bien plus élevés que sur les îles thaïlandaises ou malaisiennes. Mais c’est un paradis différent, un paradis indéniablement plus tranquille, comme aime nous le rappeler Lucile : « Avec ses 120.000 visiteurs par an pour environ 10.000 habitants, le tourisme prend une place majeure dans l’économie du pays. Mais ce n’est pas un tourisme de masse ; en dehors des attractions touristiques et des hôtels, les visiteurs se font rares, et les plages sont désertes ! Quoi de mieux que d’avoir sa propre plage privée pour un après-midi ?! Bon ok, elle sera peut-être à partager avec quelques chiens et bernards l’hermite…, mais aux Îles Cook, pas de vendeur de beignets, pas d’enfant qui nous lance sa balle dessus, pas besoin de déposer sa serviette sur les transats aux aurores pour avoir une place de choix. Il suffit de se balader en scooter et de s’arrêter là où la plage nous plaît. C’est aussi simple que ça. »

(Photo : Yvette Goldberg)

Côté budget, il faut tout de même compter $200 à $250 (soit 120 à 150€) par personne et par nuit pour une chambre de bon standing, et $150 (environ 90€) par personne et par jour pour les activités et les repas. Lucile précise que « les prix et les standards des logements à Rarotonga sont très variés. Cela peut aller de $100 à $1.200 la nuit ! ». Mais que les backpackers et autres voyageurs au budget restreint soient rassurés, il existe quelques belles alternatives pour eux aussi : « Il y a des options moins chères aux Îles Cook ; on compte deux auberges de jeunesse sur l’île de Rarotonga, et le WWOOFing est assez populaire à Rarotonga et à Aitutaki ! Côté repas, on trouve quelques baraques sur les plages avec des sandwichs copieux pour $12 à $15 (7-9€) ou des burgers à $3,50 (2€) ! On peut également évidemment cuisiner soi-même, mais comme dans tout endroit isolé, les supermarchés coûtent tout de même un peu cher. Pour se déplacer, tout se fait à scooter (location à $15-20/jour, soit 9-12€), mais le stop est très développé et fonctionne assez bien. Dans tous les cas, lorsque l’on voyage avec un budget en euros, on est gagnant ! ». 

Par ailleurs, comme partout, la meilleure période d’un point de vue tarifs hôteliers pour venir aux Îles Cook, c’est durant la basse saison, de novembre à avril. Et Lucile y voit quelques avantages : « Moins de touristes donc plein de promotions, des fruits tropicaux à gogo (mangues, ananas, fruits de la passion, etc) et l’échappée de l’hiver dans l’hémisphère nord ! », et ça, ce n’est pas négligeable. Attention cependant, durant l’été aux Îles Cook (l’hiver dans l’hémisphère nord), les températures sont plus élevées et surtout, l’humidité est à son comble puisque c’est la saison des pluies et des cyclones. Mais Lucile se veut rassurante : « En 3 étés que nous avons passés ici, nous n’avons eu qu’une seule fois un mini-cyclone ».

Si les voyageurs passant par les Îles Cook se plaisent à dire que l’accueil y est chaleureux (notamment à Aitutaki), Lucile ajoute à cela : « C’est une destination authentique ! Pas de tourisme de masse, pas d’hôtels exclus de la vie insulaire ; ici, on fait ses courses au même endroit que les habitants locaux… Island time, tout ralentit dès l’atterrissage de l’avion ! C’est très tranquille, comme à Hawaii il y a 50 ans ! ». Et à propos des locaux, Lucile aime préciser : « Ils sont très sympas et toujours ravis de pouvoir partager leur style de vie ; faites leur vous expliquer comment ouvrir une noix de coco ! ». D’ailleurs, pour elle, découvrir comment vivent les locaux fait partie des « choses à faire » sur l’île, et ce n’est pas nous qui la contredirons, comment découvrir un pays et sa culture si on ne s’intéresse pas à ses habitants ?

(Photo : Brooke Staz)

Pour les autres curiosités & activités à faire aux Îles Cook, Lucile nous confie : « L’idéal, c’est de se balader en scooter ! La vitesse est limitée à 50km/h, ou à 40km/h sans casque. On en prend plein les yeux et les narines, avec les odeurs de fleurs, de mer, de vacances ! Il faut explorer la route principale dans un sens puis dans l’autre, aller se perdre sur les routes de derrière (back road), voir comment les locaux vivent, s’arrêter quand une plage nous plait, boire un verre les pieds dans le sable (à son hôtel ou dans un bar), monter à l’hôpital pour admirer la vue, regarder un avion atterrir juste au-dessus de nos têtes, admirer le coucher de soleil à Black Rock, écouter un groupe de musique rock le vendredi soir chez Boogie… Et bien sûr, observer la Voie Lactée depuis la plage – tout bonnement superbe ! »

Les ultimes conseils de Lucile :
– Il y a un restaurant, ou plutôt boui-boui, à ne surtout pas manquer : The Mooring Fish Café, à Muri. Le poisson passe directement du bateau en cuisine ! Ils nous offrent une sélection de poissons crus marinés (Ika Mata – à goûter absolument !), sandwichs ou poissons grillés. Un délice !
– Pour les plus aventuriers, il faut passer 2 jours à Atiu, une petite île corallienne un peu rude de 450 habitants. Terre d’accueil d’oiseaux rares, de caves et de Tumunu, une bière locale faite à base de plantes.
– Par-dessus tout aux Îles Cook, il faut se renseigner auprès de ses hôtes pour se faire masser « à domicile », sur le balcon du bungalow ou directement sur la plage ! C’est d’autant plus agréable à Aitutaki où les plages sont désertes !

Alors, séduits ? Chez Zip World, on l’est en tout cas plus que jamais !

Crédit photo à la une : Yvette Goldberg 

Ce contenu a été vérifié et mis à jour le 31 octobre 2023.

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