Tour du Monde : visas, mode d’emploi

Prévoir un voyage autour du monde, c’est bien. Avoir conscience qu’il faut passer par la case « paperasse-administrative-potentiellement-un-peu-pénible », c’est mieux. Dans notre malheur de ladite paperasse-un-peu-pénible, nous avons tout de même de la chance, nous Européens. Nous avons droit à quelques exemptions de visa pour certains pays, correspondant souvent à des autorisations de séjours inférieurs à 3 mois, ce qui laisse tout de même aisément le temps d’y vagabonder sans trop de pression. Lorsque, du coup, l’envie de visiter un pays exigeant l’obtention d’un visa survient, on commence mystérieusement à paniquer et à se demander pourquoi ne pas se cantonner finalement à l’Europe – c’est pas si mal, l’Europe.

Nous parlions déjà dans notre article Comment bien choisir ses escales ? de la définition d’un itinéraire dans le cas d’un billet tour du monde. Plusieurs critères entrent en ligne de compte comme les envies (bien sûr), les saisons, mais également… les visas. Il est important avant toute chose de définir les pays où un visa est indispensable pour un ressortissant français. Cela s’organise étonnamment par zones géographiques ; visa indispensable dans presque toute l’Asie et dans presque toute l’Afrique, aucun visa nécessaire (ou bien délivré à l’arrivée) en Amérique du Sud, généralement pour une durée de séjour de moins de 3 mois.

Puisque généralement un visa n’est valable que 6 mois après son obtention, il devient compliqué d’effectuer toutes ses demandes de visa avant son départ de France. Par exemple, si l’on prévoit de terminer son voyage de 10 mois par la Chine ; on ne pourra pas faire la demande de visa en France avant le voyage, car lors de l’arrivée en Chine, le visa chinois sera déjà périmé. Dans ce genre de situations, deux solutions :
– faire sa demande de visa directement à l’étranger
– modifier son itinéraire de voyage

Faire sa demande de visa à l’étranger

Faire sa demande de visa à l’étranger – en cours de voyage – demande une réelle organisation. Et surtout, de ne pas trop stresser. Mieux vaut prévoir une escale plus longue pour éviter les surprises de dernière minute du type : « Ah, la photo n’était pas au bon format, votre dossier a été refusé ». Auquel cas, il faudra tout recommencer, et cela peut parfois prendre plusieurs jours. Dans certaines situations, c’est compliqué de ne pas faire la demande de visa dans le pays dont on a la nationalité, les ambassades pouvant être particulièrement peu compréhensives. C’est notamment le cas de la Chine qui ne rigole globalement pas du tout dès qu’il est question de délivrer un visa. Si pour certains pays, il semble déjà compliqué d’obtenir son visa depuis la France, mieux vaut ne pas trop compter sur la possibilité de l’obtention d’un visa depuis l’étranger. C’est notamment le cas de la Russie qui ne rigole globalement pas du tout non plus dès qu’il est question de délivrer un visa. Il est donc primordial de se renseigner AVANT le jour du grand départ, afin d’être sûr qu’il sera possible de faire son visa indien à Bangkok par exemple (ce cas de figure est par ailleurs tout à fait possible) et s’éviter ainsi des aller-retours et beaucoup de stress inutiles.

Modifier son itinéraire de voyage

Si l’on souhaite se rendre en Chine ou en Inde au cours de son voyage, il est donc préférable d’y passer au début de son périple, afin de se frotter aux contraintes administratives avant le départ. Plus globalement, il pourrait être judicieux de dresser une liste des visas difficiles à obtenir afin d’en faire la demande au préalable et tenter autant que possible de passer par ces pays en premier.

Certains pays d’Asie du Sud-Est (Indonésie, Cambodge, Laos) délivrent un visa à l’arrivée. Il en est de même au Népal, dans quelques pays d’Afrique (Mozambique, Cap-Vert, Kenya, Ouganda, Zambie, Zimbabwe, Djibouti, Egypte), et d’Amérique latine (Colombie, Belize). Ces pays-là peuvent donc être plus facilement intégrés en milieu ou fin de parcours puisque la difficulté d’obtention de visa est légère ou inexistante (au poste-frontière). Il est cependant important de vérifier au préalable à quel poste-frontière il est possible d’obtenir son visa. En fonction de ces informations-là, il devient donc plus simple d’organiser son périple. Malheureusement puisque la définition d’un itinéraire doit être une décision émanant d’un juste mix d’envies, d’obligations météorologiques, et de contraintes de visa, il n’est pas rare qu’un pays initialement souhaité passe à la trappe, mais avec un peu de bon sens et de zen-attitude, on arrive généralement à trouver de bons compromis ! Quant au jour où l’on obtient son visa et que l’on peut enfin l’admirer sur son passeport, une espèce de fierté s’empare alors de nous qui mérite sans aucun doute tous les casse-tête chinois du monde !

Pour se renseigner sur les conditions d’obtention des visas par pays : le site du Ministère des Affaires Etrangères.

Crédit photo à la une : ConvertKit 

Ce contenu a été vérifié et mis à jour le 15 novembre 2023.

1 commentaire

  1. Merci pour ce partage.Perso,je trouve que notre passeport Français nous permet de voyager dans bon nombre de pays. On est classé dans les 3 premiers meilleurs passeports au monde…

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