Les allergies, intolérances, et régimes alimentaires en voyage

Que ce soit pour raisons médicales, religieuses, ou par choix éthique et responsable, nous devrions tous être à l’aise de voyager en respectant l’alimentation qu’est la nôtre. Mais cela demande bien sûr de l’organisation et de la logistique.

Les allergies et autres problèmes de santé liés à la nourriture

Les allergies et intolérances peuvent être nombreuses : gluten, protéines de lait de vache, soja, poissons, crustacés, oeufs, arachides, fruits à coque, moutarde, sésame, etc. Elles peuvent être extrêmement dangereuses pour les personnes qui en souffrent, rendant leur quotidien compliqué et les voyages presque impossibles pour les cas les plus préoccupants.

Les règles de base pour voyager avec une allergie alimentaire, une intolérance ou une maladie liée à l’alimentation

Il est certain que lorsque l’on a des allergies ou intolérances alimentaires, on doit prendre de nombreuses précautions en voyage. En voici quelques unes :

  1. Se renseigner sur le type de cuisine du pays que l’on s’apprête à visiter. Sont-ils adeptes des fruits à coque et des arachides ? Mangent-ils du poisson matin, midi et soir ? Le soja fait-il partie de leur religion culinaire ? Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas visiter ce pays, mais simplement qu’il faudra redoubler de vigilance au cours du voyage. Être préparé aux habitudes locales peut éviter bien des (mauvaises) surprises.
  2. Emporter avec soi de la nourriture pour les premiers jours : la première chose à vérifier, c’est qu’on a le droit d’importer de la nourriture dans le pays que l’on s’apprête à visiter. Il y a parfois (souvent) des restrictions (viande, légumes, etc). Avoir quelques ingrédients/plats dans la valise permet de ne pas se stresser avec les repas pour les premiers jours et de prendre le temps d’arriver et d’observer.
  3. Séjourner en appartement (en location) ou en auberge de jeunesse : l’immense avantage des auberges de jeunesse à peu près partout à travers le globe, c’est qu’elles possèdent une cuisine commune où chacun est libre de se faire à manger. Très pratique, cela permet d’éviter les restos en se cuisinant soi-même de bons petits plats, avec des aliments que l’on connaît. C’est bien entendu la même chose avec une location d’appartement, type AirBnb.
  4. Emmener quelques repas de nourriture déshydratée (exempt des allergènes dont on souffre, bien sûr) : cela peut être très pratique d’avoir, dans ses valises, quelques plats de secours quasiment non-périssables, au cas où l’on se retrouverait dans un endroit où il n’y a pas de lieu de restauration sûr pour manger. Ces sachets de nourriture déshydratée s’achètent en magasin de sport, au rayon camping. Il suffit généralement d’ajouter de l’eau chaude, et le tour est joué. Certaines marques proposent des recettes vraiment simples mais excellentes. À noter qu’elles sont également très nourrissantes, car généralement conçues pour les randonneurs qui réalisent un trek en autonomie.
  5. Éviter la street food et privilégier les restaurants plus hauts de gamme. Même si la cuisine de rue est très tentante (pour l’expérience et pour le coût), les conditions d’hygiène peuvent parfois laisser à désirer. De plus, il n’est pas nécessairement facile de discuter avec le « cuisinier de rue » pour vérifier les ingrédients présents dans ses plats, barrière de la langue n’aidant pas… En revanche, dans les restaurants plus hauts de gamme, le personnel parle généralement mieux anglais et est mieux sensibilisé à la question des allergies et intolérances alimentaires.
  6. Et puisque l’on parlait de barrière de la langue… Il est important de toujours avoir avec soi un petit document expliquant, dans la langue du pays visité, en anglais, et en images, nos allergies et les risques que l’on encourt si l’on ingurgite un de ces allergènes. Cela permet d’expliquer notre réalité à nos interlocuteurs et de s’assurer que le plat que l’on s’apprête à commander ne présente aucun danger pour nous. Il est possible de créer ce petit document soi-même, ou de le faire faire en ligne (www.allergytranslation.com ou www.selectwisely.com).
  7. Et enfin, malheureusement… Comprendre que le risque zéro n’existe pas. Une inattention, une incompréhension, une erreur, cela peut vite arriver… Il est donc impératif de toujours avoir sa médication avec soi, son ordonnance, ainsi qu’une bonne assurance voyage. Aussi, il existe des bracelets/bijoux d’identification qui peuvent aider à faire passer le message auprès du corps médical, si cela s’avère nécessaire.
(photo : Alice Young)

Ils ont voyagé avec des allergies alimentaires

C’est bien beau, toute cette théorie, mais en pratique ?

Anne-Cerise et ses enfants souffrent de plusieurs allergies alimentaires de type retardé (gluten, produits laitiers, soja). Sur son blog, elle raconte leur expérience de voyage au Japon en famille. D’ores et déjà, on se doute qu’un voyage au Japon en étant allergique au soja, cela corse pas mal les choses… Difficile oui, mais pas impossible !

Nathalie, maman québécoise de deux garçons de 7 et 2 ans à l’époque de l’article (ils ont dû grandir depuis !), voyage avec ses enfants, bien que son plus jeune soit poly-allergique très sévère (produits laitiers, arachides, blé, orge, œufs). Dans cette interview, Nathalie parle du fait que leur façon de voyager a considérablement changé. Elle donne également plusieurs conseils très pertinents pour les personnes voyageant avec des allergies sévères.

Les régimes alimentaires en voyage

En parallèle des intolérances et allergies, il existe de très nombreux régimes alimentaires. Ceux suivis pour raisons médicales (diabète, problèmes rénaux, sans gluten, etc), ceux suivis par croyances religieuses (halal, casher, etc), et ceux suivis par convictions personnelles et conscience écologique (végétarisme, végétalisme, etc).

Le premier conseil que l’on pourrait donner, ce serait d’apprendre à dire « je ne mange pas de […] » dans la langue du pays. En fonction du pays dans lequel on se rend, il faut aussi savoir adopter une attitude d’ouverture vis-à-vis de ses convictions… et de celles des autres ; dans certains pays du monde, être végétarien ou végétalien peut sembler très absurde. De plus, la définition de « végé » peut être très personnelle en fonction des personnes et des pays. Car oui, nombreux sont ceux à ne pas considérer le poulet comme un animal, par exemple. De plus, refuser un repas peut être très mal perçu en fonction des cultures… En règle générale, les mêmes conseils que dans le paragraphe précédent s’appliquent : cuisiner soi-même au maximum, préférer les restos plus hauts de gamme ou les restos dits « internationaux », et emporter un peu de nourriture avec soi pour les débuts du voyage. Dans les grandes villes du monde, il est également relativement facile de trouver, grâce à Internet et aux diverses applications mobiles, des restos végé, halal ou casher.

(photo : Avel Chuklanov)

Ils ont voyagé avec des régimes alimentaires

Dans cet article, Benny raconte ses expériences de voyage en tant que végétarien. Il prodigue aussi d’excellents conseils très pertinents.

Ici, la blogueuse HelloLaRoux donne la parole à l’une de ses amies ayant voyagé avec sa soeur : l’une est végétalienne et l’autre est… allergique aux produits laitiers. Elle dresse le bilan des pays qu’elles ont visité.

En conclusion, s’il en faut une, voyager en ayant des restrictions alimentaires n’est pas facile. Cela dit, en fonction de la gravité de ses symptômes et/ou de son niveau de flexibilité (en cas de choix personnels), il y a toujours des options simples et facilement applicables. Pour les allergiques sévères, certains préfèreront orienter leurs visites vers des pays dits plus « concernés » ou « responsables » ; c’est une bonne solution, qui permet de ne pas tirer un trait sur les voyages, tout en s’enlevant une dose de stress non-négociable.

Crédit photo à la une : Vernon Raineil Cenzon

Ce contenu a été vérifié et mis à jour le 31 octobre 2022.

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