Mongolie incontournable : que voir, que faire ?

Dans l’inconscient collectif, la Mongolie c’est avant tout – et surtout – des hauts plateaux à perte de vue, des espaces sauvages et déserts, et une vie bien à l’écart de la modernité occidentale. Dans la réalité, la Mongolie c’est bien cela, mais pas seulement.

Si tu te rends à Oulan-Bator – qui est souvent une étape incontournable en débarquant de l’avion – tu réaliseras rapidement qu’on est bien loin de ces clichés-là. La capitale s’est développée à vitesse Grand V, offrant centres commerciaux et buildings vitrés, bornes Wi-Fi un peu partout, hôtels tout confort, tandis que les 4×4 et les télévisions écrans plats ont déjà envahi les foyers mongols. Mais Oulan-Bator, c’est aussi une capitale chaotique assez improbable, qui surgit comme au milieu d’un pays vide, grand comme 3 fois la France. Vide, car dans ce pays grand comme 3 fois la France, la moitié des habitants vit à Oulan-Bator. Cela donne donc tout naturellement la densité de population moyenne la plus faible du monde (moins de 2 habitants au km2), c’est ainsi que nous en revenons au premier point de cet article : une Mongolie parfois sauvage, parfois déserte, parfois à l’écart de la modernité occidentale.

Un voyage en Mongolie est alors inévitablement plein de surprises, faisant passer le voyageur d’un extrême à l’autre, du magasin Vuitton d’Oulan-Bator aux vastes steppes, désertes, habitées seulement de fleurs sauvages et de gazelles passant à la vitesse de l’éclair.

Voici quelques conseils, suggestions, parmi les innombrables possibilités qui s’offriront à toi, afin de découvrir la Mongolie.

Dormir dans une yourte

Même si le pays s’est petit à petit urbanisé, la yourte reste l’habitat traditionnel des nomades mongols. Les membres de la famille se retrouvent autour du poêle central de l’unique pièce. Plusieurs lits sont disposés, servant de canapés durant la journée, ainsi qu’un nombre assez étonnant de meubles comme des armoires, commodes et/ou tables que l’on n’aurait sans doute jamais imaginé pouvoir voir tenir sous la « tente », vu de l’extérieur. Démontable et remontable en quelques heures, les nomades continuent à l’utiliser au gré de leurs déplacements.

Des « camps organisés » permettent aux voyageurs de séjourner une ou deux nuits en yourte, mais certains pourraient avoir la chance de se faire directement inviter par des familles à partager un repas et une nuit avec eux. S’il n’est pas forcément d’usage de payer sa nuit dans ce cas-là, préparer un repas ou apporter un/des cadeau(x) est toujours le bienvenu. L’hospitalité du peuple mongol est bien loin d’être une légende, mais attention, le confort est très rudimentaire !

(Photo : Vince Gx)

Parcourir un bout de pays à cheval

Les Mongols ont toujours parcouru leur pays à cheval, depuis des milliers d’années. C’est réellement donc le pays idéal pour explorer les grands espaces à cheval ; de nombreuses possibilités existent, allant de la promenade d’une après-midi à la randonnée de plusieurs jours. Pour une courte escapade de découverte, le parc national de Gorkhi-Terelj, non loin de la capitale est idéal. Pour des excursions de plus longue durée, rendez-vous dans le parc national de Khövsgöl Nuur (dont on parle plus bas).

Monter un cheval mongol nécessite de la patience, et surtout d’écouter son guide avec attention, les animaux vivant en semi-liberté dans les steppes. Les agences organisant des randonnées de plusieurs jours (mais souvent réservées aux cavaliers aguerris) proposent bien souvent des hébergements en yourte !

(Photo : Joseph Daniel)

Découvrir le désert de Gobi

Là encore, le Désert de Gobi – autrefois terriblement hostile – nécessite de passer par une agence pour être visité. Souvent parcouru à dos de chameau ou en 4×4, cette immensité désertique représentant plus du tiers du pays n’est autre que l’un des plus grands déserts du monde. Quelques arrêts s’imposent comme les dunes de Burden Bulag et Argalant Ulaan à la frontière avec la Chine (lieu de passage du Transmongolien) ou encore le Canyon de la vallée de Yol, permettant d’observer des blocs de glace impressionnants, même en plein mois de juillet.

(Photo : Tengis Galamez)

Explorer le parc national de Khövsgöl Nuur

Il est sans doute le parc national le plus visité du pays, les voyageurs étant attirés par son lac, le plus grand lac d’eau douce de Mongolie. Ce lieu est symbolique pour les mongols car profondément spirituel (le lac serait la demeure des esprits des eaux, appelés les naga). Le lac Khövsgöl est en conséquence une source intarissable pour les chamans. Pour les touristes et autres visiteurs, c’est surtout un terrain de jeux grandeur XXL ; on peut s’adonner à toutes sortes d’activités, du trek au VTT, en passant par le kayak ou la pêche. Pour rencontrer les populations locales et ethnies vivant dans cette région sauvage, un guide sera de rigueur.

(Photo : Austin Crow)

Prendre le Transmongolien

On ne le dira jamais assez, le slow travel est un moyen merveilleux de découvrir un pays. Le Transmongolien n’étant pas le TGV français (CQFD), il permet de parcourir le pays lentement mais sûrement. En plus d’être un moyen de transport très économique (à condition de prendre son ticket de train à la gare et non via une agence), c’est un formidable vecteur de rencontres – rares sont les touristes qui prennent le train. Il est alors plus aisé de discuter avec les Mongols, curieux de nous trouver là. Mais attention, les locaux parlent pas (ou peu) anglais. Un petit manuel de conversation sera alors le bienvenu pour discuter avec tes compagnons de voyage.

Célébrer la Fête du Naadam

Il s’agit de la fête la plus importante en Mongolie, ayant lieu chaque année aux alentours du 12 juillet. Depuis plusieurs siècles, les athlètes de trois sports traditionnels mongols sont en compétition : courses de chevaux, combats de lutte, et concours d’archers. Dans le temps, ces combats permettaient de départager les tribus. Aujourd’hui, c’est une tradition et l’occasion pour les Mongols de se retrouver dans une ambiance festive.

Cette fête étant très prisée également des voyageurs, il est important de penser à réserver son hébergement à l’avance, car ils sont tous pris d’assaut durant cette période.

(Photo : Belgutei)

Partir à la découverte de Oulan-Bator

Comme nous le disions en introduction, Oulan-Bator est presque un passage obligé pour les voyageurs. En décidant de visiter la capitale après un séjour dans le calme et le silence du reste du pays, un tournis sans nom et/ou une petite crise d’angoisse pourrait bien survenir à Oulan-Bator ! Embouteillages, bruit incessant, concours de klaxons, de « qui a le plus gros 4×4 ? » ou de quel bar envoie la meilleure ambiance la nuit, la vie de la capitale est aux antipodes de celle menée dans le reste du pays. Cela a de quoi en déconcerter plus d’un. Mais cette contradiction a également ses charmes, et chaque petit recoin de quiétude aura de quoi remonter le moral au milieu du chaos citadin.

A ne pas manquer, entre autres, à Oulan-Bator : la Place Sükhbaatar, regroupant les édifices les plus impressionnants de la ville ; Gandantegchinlen Khiid, monastère incontournable et historique d’Oulan-Bator ; le Parc Buddha, où s’étend un Bouddha doré de 16 mètres de haut offrant également une superbe vue sur la ville et la région ; le Marché Naran Tuul, aussi appelé « black market », attire les visiteurs de passage dans la capitale car considéré comme l’un des plus gros marchés d’Asie. On y trouve de tout, de l’artisanat au matériel nécessaire (contrefaçons de marques généralement) pour les treks dans la région.

(Photo : Tengis Galamez)

Crédit photo à la une : Dembee Tsogoo

Ce contenu a été vérifié et mis à jour le 14 novembre 2023.

 

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