C’est suite au séisme qui a ébranlé le Népal ce 25 avril dernier, et suite à la lecture de l’article de Claire Bennett pour The Guardian, Don’t rush to Nepal to help, que nous avons décidé de nous lancer dans la rédaction de celui-ci.
On ne le dira jamais assez, la petite équipe Zip World est composée – avant toute chose – de passionnés de voyage ; et comme chez de nombreux passionnés de voyage, l’Autre tient une place particulièrement importante pour nous. Parce que le voyage sans l’Autre, qui nous accueille, nous arnaque parfois, nous guide et nous reçoit jusque dans sa maison, ne serait rien.
Ce qui est arrivé au Népal ce 25 avril 2015 nous a profondément touché. Comme chez beaucoup, notre premier réflexe fut de se demander : Que faire pour aider le Népal ? J’ai même, je l’avoue, à titre personnel, regardé les billets d’avion pour me rendre à Katmandou. Puis je me suis ressaisie. Qu’apporterais-je aux Népalais, à part juste du réconfort pour mes amis ayant tout perdu là-bas, et juste de la bonne volonté à aider pour ceux que je ne connais pas ? Honnêtement, pas grand chose. L’urgence est à l’aide qualifiée, comme l’explique très bien Claire Bennett (elle vit et travaille à Katmandou, ndlr) que nous avons décidé de traduire librement, afin que son message puisse avoir une portée plus grande, pour ceux que la lecture en anglais rebuterait.
Ne pas se précipiter. Juste donner !
“ The quake has left thousands dead, many more injured and even more without shelter. What we also know from tracking events in natural disasters all over the world is that the situation only gets worse in the weeks following the event, as hospitals become overwhelmed, basic supplies become scarce and those living in temporary shelters succumb to exposure and disease. The example fresh in everyone’s minds is the 2010 earthquake in Haiti – a country in a similar economic condition to Nepal and which, despite an enormous influx of international aid, is still recovering from the disaster five years later. ”
Le séisme a fait des milliers de morts, encore plus de blessés et de gens sans-abris. Ce que nous avons appris de plusieurs autres désastres naturels, c’est que la situation ne fait qu’empirer au cours des semaines suivant ce genre d’évènements ; les hôpitaux débordent, les fournitures de base se font rares et viennent à manquer, et les gens vivant dans les abris temporaires succombent de leurs blessures ou de maladies. L’exemple le plus frais dans l’esprit de tous est celui du tremblement de terre d’Haïti en 2010 – un pays dans une condition économique similaire à celle du Népal et qui, malgré une mobilisation humanitaire importante, est encore en train de se remettre de ce désastre, cinq ans plus tard.
C’est en lisant cet article que j’ai pris conscience que mon aide « physique », sur place, serait sans doute davantage utile dans quelques mois, précisément au moment où les médias ne parleront plus (ou beaucoup moins) de ce séisme qui a ravagé tant de vies humaines. Les dégâts provoqués par ce qu’il s’est passé ce 25 avril 2015 aura des conséquences considérables sur du très long-terme pour le Népal et les Népalais.
“ Give money. More than your plane ticket or your collection of old T-shirts, what is most needed in Nepal right now is money. Donate what you can, to a reputable relief organisation, and do research to find out where your money will go. If you can, compare a few organisations with aid appeals and ensure that you agree with their approach. ”
Donnez de l’argent. Plus que le billet d’avion pour aller aider sur place ou vos vieux tee-shirts, ce dont le Népal a le plus besoin en ce moment, c’est de l’argent. Donnez ce que vous pouvez à une organisation d’aide reconnue et ne cherchez pas à savoir exactement où ira votre argent. Si vous le pouvez, comparez quelques organisations avec des appels d’aide différents et assurez-vous d’être en accord avec leur approche.
A qui donne-t-on chez Zip World ?
C’est là que l’affaire se corse. Donner oui, mais à qui ? Il faut évidemment faire attention à donner à des associations ou ONG reconnues, sans forcément écarter les plus petites qui oeuvrent également depuis longtemps pour une cause qui leur tient à coeur, mais qui ne bénéficient malheureusement pas de la même visibilité que la Croix Rouge ou Handicap International. Le tout est de connaître quelqu’un qui vous recommande cette association-là pour avoir déjà été en contact avec, pour être parti(e) en mission avec.
Chez Zip World, chaque membre de l’équipe a justement fait un don, et l’ensemble de nos dons a été réparti entre 2 associations qui nous tenaient particulièrement à coeur à titre personnel.
Emilie soutient l’association SolHimal depuis longtemps, pour laquelle elle est traductrice bénévole. Cette association aide les peuples de l’Himalaya (Tibet, Inde, Népal).
Pour aider SolHimal :http://solhimal.org/phpboost/news/news.php.
Pour avoir les coordonnées bancaires de l’association, il faut leur écrire, mais cela permet d’envoyer au passage un petit mot de soutien.
Lélia parraine un enfant depuis plus de 10 ans via l’association Plan France. Implanté partout dans le monde, une collecte d’urgence a été créée pour le Népal.
Pour aider Plan France : http://www.planfrance.org/actualites/news/une-semaine-apres-le-seisme-au-nepal-des-besoins-majeurs-subsistent
Je (Anne) vous recommande personnellement l’association Enfance Népal qui s’occupe d’une maison d’enfants orphelins dans la Vallée de Katmandou, dans le petit village de Khokana. Je m’y suis rendue en novembre 2013 et suis restée en contact avec eux depuis. L’association française a fait un appel aux dons pour les enfants mais aussi pour le village qui a été presque entièrement dévasté.
Pour aider Enfance Népal : http://enfancenepal.voila.net/index2.html (virement par Paypal).
Sinon, il y a évidemment les ONG les plus connues, comme La Croix Rouge, Handicap International, Le Secours Populaire, Le Secours Catholique, Médecins du Monde, L’Ordre de Malte, etc.
N’oubliez pas, il n’y a pas de petit don. Même 10 ou 20€, si cela ne fait pas de différence à la fin de votre mois à vous, cela en fera une grande chez les Népalais qui vivent le plus grand drame de leur histoire.
Merci pour eux ! Il ne faut pas les oublier.
Si vous connaissez d’autres associations personnellement, n’hésitez pas à les partager en commentaire.
Crédit photos :
Photo à la une : Bousure / Source / CC BY-NC-ND
Photo Langtang : Andrew and Annemarie / Source / CC BY-SA
Photo villageois : www.allervoirailleurssijysuis.fr
Article de référence :
Don’t rush to Nepal to help. Read this first. De Claire Bennett pour The Guardian. http://www.theguardian.com/commentisfree/2015/apr/27/earthquake-nepal-dont-rush-help-volunteers-aid
Merci à Stéphanie Fortin pour la traduction.
Je tombe sur votre article, un an exactement après être arrivée à Katmandou.
Malheureusement la situation est toujours catastrophique là bas … Je me permet donc d’ajouter une association à cette liste : CPCS Int.
Cette ONG a été créée par un belge il y a près de 20ans, et oeuvre pour les enfants des rues, les rescolarise et les réintègre dans la société. J’y ai travaillé plusieurs mois l’année dernière, et ils ont cruellement besoin d’argent ! Depuis le séisme, le nombre d’enfant a explosé dans les rues de Katmandou.
Merci d’avoir mis en lumière ces associations et la nécessité des dons !
Bonjour Marion, et merci de compléter la liste, ô combien précieuse pour toutes ces personnes qui ont besoin d’aide et d’argent, même 1 an après. On espère que cela portera ses fruits… À très bientôt.
Bientôt 3 ans après le séisme d’avril 2015 cet article est toujours d’actualité.
Avec « Les amis de Sherpagaun » nous proposons d’aider cette communauté villageoise du Langtang. Nous organisons aussi des séjours dans le village pour rencontrer les habitants, les aider et partager leur vie quelque temps.