Voyage en été : sur les routes de l’Alaska

L’été approche tandis que l’appel de l’aventure et le besoin de grands espaces se fait ressentir. Si certains préfèrent passer leur été sur les plages bondées, jouissant d’un tout inclus les pieds dans le sable ou d’un appartement vue mer, d’autres sont en quête de quelque chose de bien différent. Ils cherchent avant tout à changer d’air, au profit de celui qui n’est que peu respiré par les humains ; précisément sur ces terres davantage habitées par les orignaux ou les grizzlis, que par les êtres à deux pattes que nous sommes.

Direction l’Alaska, cette immensité de nature, grande comme 3 fois la France, mais comptant 91 fois moins d’habitants que l’Hexagone…

(Photo : Zetong Li)

L’Alaska en quelques mots

Se rendre en Alaska

Son éloignement géographique et le coût de son billet d’avion militent largement en faveur d’une intégration de l’Alaska au coeur d’un voyage en Amérique du Nord. Un long périple au Canada, par exemple, permettrait de continuer aisément vers l’Alaska en évitant ainsi les 30 heures de voyage depuis la France. Mais pour ceux qui souhaitent absolument effectuer ces 16 à 38 heures d’avion (en fonction des trajets aériens), c’est tout à fait possible avec néanmoins une ou deux escales, généralement à New York et/ou Seattle.

Les prix en Alaska

Les prix sont plus élevés en Alaska que dans ses 48 Etats américains voisins, comme c’est également le cas dans de nombreux coins isolés de notre belle planète. Il est important de prévoir donc un budget conséquent ou de se rabattre sur les solutions les plus avantageuses qui, sans grande surprise, sont : la circulation en voiture au sein même de l’Etat, le camping, et les courses dans les supermarchés pour se nourrir au meilleur prix. Cela explique donc en très grande partie les raisons qui amènent les voyageurs à choisir ces options de voyage-là, même si au-delà du coût, c’est sans aucun doute également ce qui s’adapte le mieux au mode de vie alaskain.

(Photo : Joris Beugels)

Durée de voyage et transports en Alaska

Une fois en Alaska, le mieux est donc de voyager par la route tout en gardant en tête que certains points d’intérêts ne sont atteignables que par bateau, kayak ou encore en hydravion.

Compte tenu de la grandeur de l’Etat, l’Alaska ne se visite pas en 2 semaines. Pour ceux qui le peuvent, un minimum de 5 semaines, voire un été au complet ne serait pas de trop. Mais comme nous sommes conscients, chez Zip World, que peu de voyageurs peuvent se permettre ce genre de petites folies, il est alors préférable de s’orienter sur une région en particulier, afin de ne pas passer ses vacances à courir et à faire de la route.

Où aller en Alaska ?

Le sud-est de l’Alaska, région difficile d’accès

Le sud-est de l’Alaska, cette bande de terre qui semble comme appartenir à la Colombie Britannique voisine est assez difficile d’accès ; au-delà d’Hyder, au sud, et de Haines, un peu plus au nord, il faudra emprunter ferry ou avion pour visiter ce que ce petit coin de pays. Il est également possible d’opter pour la solution des « excursions à la journée » proposée par les agences de voyage, afin de découvrir certains coins très reculés, comme le Glacier Bay National Park, où ses seize glaciers laissent se déverser dans la mer des icebergs aux couleurs fascinantes.

Glacier Bay National Park (photo : Frank Thiemonge)

A voir également ; Juneau, la capitale de l’Alaska ; les fjords de Misty Fjords National Monument se dressant jusqu’à atteindre 900 mètres de haut, un lieu stupéfiant à découvrir préférablement en kayak ; la petite ville de Sitka et son volcan Edgecumbe ; l’Admiralty Island National Monument, qui regroupe la plus grande concentration au monde d’ours bruns !

Le centre-sud de l’Alaska, région la plus visitée

Le centre-sud, c’est la région qui se situe autour de la ville d’Anchorage, la ville la plus peuplée d’Alaska. Elle est, avec le sud-est, la région la plus parcourue de l’Etat, sans doute en raison de son accessibilité et des points d’intérêts que l’on y trouve.

La ville d’Anchorage en elle-même mérite une petite visite, pour son accès à la nature et sa douceur de vivre. Le Musée d’Histoire et des Beaux-Arts a été récemment restauré et permet de mieux cerner l’histoire et la culture autochtones. Au nord, la Vallée de Matanuska est à découvrir en voiture – notamment pour sa vie rurale – jusqu’à l’Independence Mine State Historical Park, connu pour son village fantôme assez stupéfiant. En partant vers l’est, on trouve le Wrangell-St-Elias National Park, le plus grand parc des Etats-Unis, ainsi que 9 des 16 plus hauts sommets américains. Le parc compte, bien entendu, d’incroyables glaciers et sommets enneigés, ainsi qu’une faune importante.

En retournant sur nos pas, petit arrêt à Portage, dont le glacier du même nom est l’un des plus accessibles de l’Etat pour les randonneurs moins aguerris. La route continue vers la péninsule de Kenai pour ses sublimes paysages (fjords, glaciers), ses jolies petites églises orthodoxes, avant de poursuivre vers l’île de Kodiak pour les plus aventuriers.

Ile de Kodiak (photo : Grant Lechner)

L’intérieur de l’Alaska, le gigantisme

L’intérieur de l’Alaska, c’est avant toute chose – et à l’image de l’Etat – des distances immenses. En quittant la région du centre-sud, à un peu plus de 2h de route d’Anchorage, se trouve Talkeetna, véritable point de départ à une exploration de l’intérieur de l’Alaska. Son adorable petit centre-ville aux maisons colorées des années 1900 est classé, une rapide visite est donc plutôt conseillée. On trouve également sur place de nombreuses agences pour visiter le site le plus exploré par les visiteurs en Alaska, le Denali National Park et son célèbre Mont McKinley, le plus haut sommet d’Amérique du Nord (6.194m). Ce parc, grand comme 4 départements français, est la terre d’une faune assez exceptionnelles allant du grizzly au loup, en passant par le caribou, l’élan, le mouflon, et l’ours noir. Le Denali National Park est également célèbre pour abriter l’une des plus riches réserves d’oiseaux du monde, observables de la fin du printemps à la fin de l’été. Pour ceux qui ne sont pas grands amateurs de randonnées, les panoramas hallucinants sur le Mont McKinley, les glaciers, la toundra et la taïga subarctiques valent à eux seuls le détour.

Le Denali National Park (photo : Barth Bailey)

La route peut continuer jusqu’à Fairbanks, bien que la ville n’offre rien de très particulier, mais elle peut constituer une étape de choix pour continuer éventuellement vers le grand nord…

Le grand nord

A moins de 2h de Fairbanks au nord, près de la ville de Livengood, débute la Dalton Highway, également appelée l’Alaska Route 11. Cette route menant à l’Arctique, ce n’est autre qu’un Man VS Wild grandeur nature, mieux vaut ne pas avoir peur de l’isolement, du danger et d’avaler des kilomètres.

C’est sans aucun doute pour cela que la plupart des voyageurs en Alaska se contente – et c’est déjà pas mal – de visiter le sud et le centre de l’Etat. Cette mythique route de 666 km menant à Deadhorse est considérée comme l’une des routes les plus isolées d’Amérique, et pour cause, elle ne passe que par trois villes ayant à peine plus de 50 habitants à elles trois réunies. Elle figure également parmi les routes les plus dangereuses du monde, mais continue de faire rêver aventuriers et autres amoureux de road trips, puisqu’elle n’est autre qu’une route sauvage qui mène tout simplement au bout du monde.

(Photo : Bryan Goff)

Crédit photo à la une : Joris Beugels 

Ce contenu a été vérifié et mis à jour le 10 novembre 2023.


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