Le Népal est un pays d’une richesse absolument stupéfiante, tant au niveau naturel que culturel. Lorsque l’on pense au Népal, on pense au bouddhisme, aux temples, aux sādhu, mais également aux altitudes vertigineuses et à l’immensité des montagnes.
Si l’on assimile – à juste titre – le Népal au trek et à la spiritualité, attention, le pays ne s’y résume pas exclusivement ! Voici donc quelques pistes pour préparer son voyage au Népal, pour que celui-ci puisse être, sans nul doute, tout simplement inoubliable.
Se perdre dans l’époustouflante Katmandou
Katmandou constitue indiscutablement le point de départ de tout voyage au Népal. Mille et une choses contradictoires font de Katmandou une ville aussi attachante que chaotique ! Particulièrement appréciée pour ses temples et ses sublimes stūpas, elle se visite à pied, en pousse-pousse et éventuellement en taxi.
Du touristique quartier de Thamel à l’envoûtant Monastère de Kopan surplombant la ville, on ne peut bien évidemment pas faire l’impasse sur les sublimes et sacrés sites bouddhistes Swayambunath et Bodnath, figurant parmi les plus imposants du monde, mais également sur l’immanquable Durbar Square et ses incroyables monuments classés au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Le fascinant Pashupatinath, où se déroulent les crémations, mérite le détour mais attention, l’heure y est au recueillement et à la discrétion, par respect pour les familles préparant les cérémonies. Les âmes sensibles feront sans doute mieux de s’abstenir.
Pour visiter Katmandou sans en louper une miette, mieux vaut s’organiser pour s’offrir les services d’un guide touristique, ou bien se renseigner préalablement sur ces différents lieux, afin de saisir au mieux toute l’histoire, la symbolique et la richesse de ce qui se cache derrière ces noms mythiques et mystérieux. Katmandou à beaucoup à offrir et à raconter, et permet, dès le départ, de saisir l’ampleur et la grandeur de la culture népalaise et bouddhiste.
Découvrir les petits villages de la Vallée de Katmandou
Katmandou continue à surprendre ses visiteurs jusque dans sa vallée ; les petits villages, leur charme et leur histoire, embarquent au coeur d’un véritable voyage dans le temps. « Choisir » quel(s) village(s) visiter peut s’avérer difficile tant il y en a dans la vallée et tant ils peuvent chacun séduire à leur manière.
Le combo Patan / Khokana / Bungamati peut être un excellent choix d’un point de vue proximité de la capitale et temps de transport pour s’y rendre (la meilleure solution reste le taxi). Entre rizières environnantes, petites ruelles pavées escarpées, temples au coeur des villages, animaux en liberté, et découverte de l’artisanat local, il n’y a qu’à se promener, tranquillement, respectueusement, et observer la vie locale.
Trekker au coeur de paysages montagneux somptueux et légendaires
Le Népal est sans conteste LE paradis du trek, notamment parce que le pays abrite 8 des 14 plus hauts sommets montagneux mondiaux ; et on parle ici de sommets s’élevant à plus de 8.000 m d’altitude ! Ça donne une brève idée des paysages que l’on peut découvrir en marche.
Le principal problème du trek (en dehors du fait qu’il faut marcher), c’est qu’il faut avant tout le choisir… S’aventurer sur les cimes des célébrissimes Everest ou Annapurna ? Ou partir à la découverte des régions un peu moins connues comme le Langtang, le Manaslu ou le Mustang…? De nombreux sites et blogs de voyageurs & trekkeurs peuvent s’avérer être d’une aide précieuse pour choisir un itinéraire adapté à ses envies, mais également (et surtout) à ses capacités physiques. Le mieux est alors de prendre le temps de lire, de se renseigner, de comparer, tout en restant objectif et en évitant d’être trop ambitieux.
S’initier à la spiritualité à Lumbini, lieu de naissance de Bouddha
Située au sud du pays, tout près de la frontière avec l’Inde, la ville de Lumbini est un lieu de pèlerinage où l’on se rend, non pas pour le charme du village (qui n’en a pas à proprement dit), mais pour la spiritualité qui s’en dégage. Le Temple de Maya Devi (mère de Bouddha) est généralement un passage obligé pour les visiteurs à Lumbini, tout comme l’immense parc qui l’entoure, et les différents petits temples disséminés, construits par les communautés bouddhistes du monde entier (de nombreux pays sont représentés, y compris la France).
Faire du parapente face à la chaîne des Annapurna
S’il y a bien une activité de « sensations fortes » à faire au Népal, c’est le parapente. Car c’est surtout dans la région de Pokhara, point de départ des treks dans les Annapurna, que cette discipline se pratique ; pour cause, on vole au-dessus de la ville et du lac Phewa Tal, avec en toile de fond, rien de moins que la chaîne des Annapurna ! On peut difficilement faire plus grandiose comme paysage, plus stupéfiant, et plus impressionnant ! De nombreuses agences proposent des vols à des tarifs très abordables, et la plupart du temps, les instructeurs parlent anglais et/ou français couramment.
Goûter au calme de la petite ville de Pokhara
Tant qu’à être à Pokhara pour un vol en parapente, un trek, ou les deux, autant profiter du calme de cette petite ville. Le calme est très relatif au Népal, mais en comparaison avec la folie de Katmandou, il faut avouer que Pokhara est une ville paisible ! On peut flâner le long du lac, faire du rafting ou du canyoning, se laisser surprendre par de belles promenades en nature, s’offrir d’excellents dîners (du 100% népalais au plus européen), goûter à quelques cocktails étonnants, et faire le plein de cadeaux-souvenirs. S’asseoir près du lac Phewa Tal et admirer la vie locale peut parfois juste suffire à se détendre et à recharger les batteries !
Explorer la jungle népalaise
Le Népal est surprenant, car malgré l’importante offre montagneuse que le pays propose, on peut également aller se perdre au coeur de la jungle népalaise et changer ainsi totalement de décor et d’ambiance.
De nombreuses agences de Katmandou et Pokhara proposent des packs « jungle tour » tout prêts, incluant hébergement, transport, guide et visite. Mais il est également tout à fait possible de se débrouiller par soi-même en choisissant directement son lodge.
Le parc de Chitwan est généralement le parc le plus visité, car plus près des deux grandes villes. Les plus aventuriers, en quête d’authenticité avant tout, préfèreront alors peut-être le parc de Bardia, à l’ouest du pays. Dans les deux cas, des rencontres avec les éléphants sont possibles, ainsi que l’observation de nombreux oiseaux, rhinocéros, crocodiles… Dans le parc de Bardia, on peut également rencontrer des tigres.
Faire une retraite de méditation et/ou de yoga
Pas de surprise, qui dit spiritualité dit souvent écoute de son corps et de soi-même. Le Népal s’impose aujourd’hui comme une destination de choix pour qui souhaite s’offrir du temps, grâce à la méditation, au yoga, ou aux deux ! Un choix important de possibilités de « retraites » existe dans la Vallée de Katmandou, à Pokhara, ou dans les campagnes. Certains temples le proposent, ainsi que des organismes réputés comme le célèbre Vipassana.
Se laisser surprendre par la cuisine népalaise
Tout voyageur au Népal se doit de goûter les spécialités culinaires du pays, l’inverse serait presque un crime, mais surtout, serait impossible, surtout pour les trekkeurs ! Car en trek, la diversité culinaire n’est pas vraiment de mise. En haute-montagne, les lodges font avec les moyens du bord, qui se composent principalement de lentilles et de pommes de terre. La lentille au Népal, c’est tout une histoire. Le plat national n’est autre que le dal bhat, un plat composé de riz blanc et d’une soupe épaisse aux lentilles, servi avec un curry de légumes et parfois de la viande. Il est plus ou moins épicé et peut être très différent selon les régions et les familles.
L’autre met immanquable au Népal, ce sont les momos, petits raviolis à la vapeur, bouillis ou frits, fourrés de légumes et/ou de viande. Ils s’accompagnent d’une petite sauce épicée et sont généralement servis par 8, car momos veut dire 8 ! La vraie cuisine népalaise se goûte dans les restaurants les plus modestes ou dans les familles, mais attention, il faut savoir qu’au Népal, il est très impoli de refuser d’être resservi ! Les appétits de moineaux seront prévenus !
Aider
Comment terminer cet article sans préciser qu’aider peut être une grande et belle chose à faire au Népal ? Le séisme de 2015 a anéanti le pays, et certaines associations recherchent des bénévoles pour participer à la reconstruction ou pour aider à d’autres niveaux (enseignement, aide qualifiée, etc). Des dons en argent – comme nous en avions parlé dans notre article dédié, suite au séisme – s’avèrent souvent être la meilleure solution. Se comporter comme un « bon voyageur », respectueux des coutumes, désireux de découvrir le pays et ses traditions, curieux, engagé, démontrant une envie de promouvoir le tourisme pour aider le pays à reprendre pied, c’est aussi une merveilleuse forme d’aide. C’est dire aux Népalais « on vous soutient, et tout ira bien à nouveau, vous verrez ».
Crédit photo à la Une : Raimond Klavins
Ce contenu a été vérifié et mis à jour le 3 octobre 2023.
J’ajouterai qu’il y a tout le farwest népalais où je me suis rendu l’an passé qui est extraordinaire, sans aucun touriste. Il y a un trek qui s’appelle le Great Himalaya trek et qui traverse le pays d’est en ouest , à une altitude moyenne. C’est sans difficulté, et il y a un lonely planet sur le sujet .
A l’ouest du lac Rara, c’est une fantastique randonnée qui vous attend.