Tour du Monde : Préparer sa trousse à pharmacie

Préparer sa trousse à pharmacie pour un tour du monde ou un long voyage relève du véritable casse-tête. Avant le départ, on émet toujours des hypothèses pour tout et n’importe quoi, du type : « Je vais quand même prendre un aspi-venin, on ne sait jamais. » ou encore : « …Je vais emmener une agrafeuse médicale aussi. Comme ça, si jamais j’ai besoin, je pourrai refermer une plaie moi-même. » Dans la théorie, c’est relativement brillant de penser ainsi. Mais dans la pratique… Nous serions curieux de savoir quel est le pourcentage de tourdumondistes qui ont un jour dû, au courant de leur voyage, refermer une plaie eux-mêmes…

Ce genre de propos passe par la tête de (presque) tous les voyageurs avant le départ, soyons rassurés. Seulement, à moins d’être un véritable aventurier ayant prévu de vivre en autonomie au fond de la jungle amazonienne pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois, le « strict minimum » en matière de médicaments devrait généralement suffire. Le tout est d’adapter sa trousse à pharmacie au type de voyage que l’on fait.

La plupart des voyageurs tourdumondistes avec en poche un « billet tour du monde » constitue un ensemble des voyageurs ayant opté pour la rapidité maximale en matière de transport. Généralement, ils ont entre 6 mois et 1 an de temps libre devant eux pour effectuer ce voyage. C’est assez peu probable, donc, qu’ils décident de passer 4 mois en autarcie totale en Antarctique. Si l’on se range dans la catégorie de cette très grosse majorité – un(e) « aventurier(e) modéré(e) », donc – il y a quelques éléments à prendre en considération avant de se lancer dans la composition de la trousse à pharmacie.

Il y a de tout absolument partout

Toutes les villes un minimum touristiques du monde permettent de trouver des cachets pour le mal de tête, le mal de ventre, le mal des transports, le mal d’altitude. Parfois, ce seront de vrais médicaments, comme à la maison, parfois, on ce seront des remèdes de grand-mère. Quoi qu’il en soit, pour tous les petits bobos du quotidien, on se retrouvera rarement à l’agonie, seul comme un malheureux, dans le lit de notre chambre d’hostel en attendant la mort. Naturellement, c’est exactement la même chose avec les pansements et les crèmes.

Inutile d’anticiper la maladie

Comme dit précédemment, il y a de tout partout. On peut donc partir avec une boîte de notre anti-mal-de-tête préféré, mais inutile d’en prendre 25 en voulant anticiper toutes nos migraines planifiées sur 12 mois. Une boîte de chaque type de médicaments suffit amplement. Il est en revanche important de bien noter la DCI (Dénomination Commune Internationale) de chaque médicament, afin d’être en mesure de demander son équivalent à l’étranger. Par exemple, si l’on emporte un tube de Biafine mais que l’on se retrouve vite à court de cette précieuse crème (car nous ne sommes pas malin et que nous prenons trop de coups de soleil), on demandera de la « Trolamine », la DCI de la Biafine. Certains médicaments s’appellent déjà par leur DCI, ce qui est assez pratique (c’est le cas du Paracetamol ou de l’Ibuprofene, par exemple). Pour connaître la DCI de chaque médicament, il suffit de demander poliment au pharmacien.

Choisissons le rangement intelligent

Dans un précédent article, nous abordions la primordiale question de Comment faire son sac à dos ?. À la fin du point n°3, nous parlons de la trousse à pharmacie et de sa technique d’optimisation en termes d’espace :

« Concernant la trousse à pharmacie, le petit truc connu de tout backpacker, c’est de retirer les médicaments de leurs boîtes pour gagner de l’espace, et de les ranger (avec leur notice attachée à la plaquette par un élastique) dans des sachets type sacs de congélation. Cela a le mérite de les protéger de l’humidité. Attention cependant à l’écrasement dans le sac ; mieux vaut leur trouver une place de choix.« 

Préparer sa trousse à pharmacie, finalement un jeu d’enfant ?

En somme, presque. Il suffit maintenant de lister les médicaments qui NOUS semblent importants. Nous seuls connaissons les petits troubles récurrents survenant sur notre adorable personne. Cela peut-être des maux de tête à répétition, ou un transit capricieux, ou encore une fâcheuse tendance à tomber ou à se cogner en permanence. Ces maux-là nous suivront sans doute toujours, même à l’autre bout du monde.

Ensuite, on a le droit d’utiliser la formule « on ne sait jamais », mais seulement 10 fois. Le tout est de savoir cibler une utilisation justifiée. Par exemple :

– « On ne sait jamais, si je mange une viande avariée. » > Autorisé ! Car ça arrivera sans doute. Pensons à la diarrhée et au Lopéramide.
– « On ne sait jamais, si je fais une allergie aux piqûres de moustiques » > Autorisé ! Les moustiques d’Amérique du Sud ne sont pas les mêmes que ceux de l’Ile-de-Ré. CQFD. Pensons à la crème Diproson.
– « On ne sait jamais, si un serpent me mord. » > Non-autorisé ! On se calme. On n’ira probablement jamais seul dans la jungle. 

À qui demander de l’aide pour sa liste de médicaments ?

Lors de la visite au centre de vaccination avant le voyage, on a généralement droit à un rendez-vous avec un médecin. C’est le cas à l’Hôpital St-Louis de Paris, par exemple. Ce médecin nous demandera quel est notre itinéraire, afin de définir les vaccins dont nous avons besoin. Certains ne sont pas obligatoires mais conseillés, le choix final nous revient alors. Ce médecin est totalement apte à nous guider sur la liste des médicaments à emporter, et normalement le fera de lui-même en nous remettant un document qui fera office d’ordonnance pour la pharmacie.

Pour la suite, demandez de l’aide au pharmacien peut s’avérer important. Il est impératif de prendre le temps de discuter avec lui, afin de bien maîtriser le sujet. En cas de pépin à l’autre bout de la planète, on sera seul face à la trousse à pharmacie. Et pour peu que l’on n’ait pas les idées claires à cause d’une poussée de fièvre ou d’une grande fatigue, on se sentirait au coeur d’un immense moment de solitude si l’on ne connaît pas nos médicaments.

L’important à garder en tête, c’est qu’avec des « si », on ne fait pas une trousse à pharmacie ! Ne laissons pas notre cerveau se perdre dans les méandres improbables et autres angoisses inexplicables liées à cette peur de « l’ailleurs ». Keep calm, parlons avec notre médecin et notre pharmacien, et tout ira bien.

Crédit photo à la une : Roberto Sorin 

Ce contenu a été vérifié et mis à jour le 21 novembre 2023.

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